Aujourd'hui, le prix de l'installation sans aide publique rendrait le coût du kilowattheure photovoltaïque bien plus élevé que celui du kilowattheure hydraulique ou fossile. Néanmoins, à long terme, deux paramètres sont à prendre en compte. D'abord le prix de l'électricité: pour un pays comme la France, où elle est bon marché, le retour sur investissement est long. Au Japon, où elle est deux fois plus chère, on peut y trouver un intérêt puisque ce temps de retour est divisé par deux. En outre, à l'avenir, au vu des enjeux environnementaux, le prix de l'électricité "ordinaire" continuera d'augmenter.
Deuxième paramètre, le coût des panneaux a diminué de 5% par an depuis vingt ans et cette baisse devrait continuer. Les recherches actuelles ont pour principal enjeu de faire baisser les coûts de façon plus nette.
C'est pourquoi les deux courbes, augmentation de l'électricité, d'un côté, et baisse du prix de l'installation, de l'autre, finiront par se rejoindre dans quelques années pour faire du photovoltaïque une énergie compétitive qui pourra se passer d'aide publique. Cela dit, l'installation de panneaux a bel et bien un sens économique hors réseau. A partir d'un éloignement de 2 à 3 km d'un réseau, le photovoltaïque se révèle moins coûteux qu'une extension de lignes. |